Envie d'en savoir plus ?
L’église fut fondée, au Xe siècle, par l’évêque éracle en vue d’y établir la cathédrale de Liège. Elle fut, cependant, terminée par son successeur Notger qui en fit une collégiale dédiée à saint Martin. C’est dans ces murs, au XIIIe siècle, que fut célébrée pour la première fois la Fête-Dieu, appelée également Fête du Saint-Sacrement, dont le but est d’honorer l’Eucharistie. Elle fut élargie à l’ensemble de la chrétienté en 1264 par le pape Urbain IV.
Pour commémorer ces événements, Saint-Martin fut élevée au rang de basilique mineure par le pape Léon XIII en 1886. Dans la nuit du 3 au 4 août 1312, la collégiale Saint-Martin fut l’épilogue d’un épisode sanglant de l’histoire liégeoise, connu sous le nom de Mal Saint-Martin, qui vit une partie de la noblesse liégeoise périr dans l’incendie volontaire de l’église. Dans le courant du XVIe siècle, l’église fut complètement reconstruite dans le style gothique. Seuls la tour, terminée en 1413, et une partie de l’ancien cloître sont antérieurs. Passé la Révolution, l’église connut plusieurs campagnes de restaurations qui lui donnèrent sa physionomie actuelle.
C’est à Saint-Martin, au milieu du XIIIe siècle, que fut célébrée pour le première fois la fête du Saint-Sacrement à l’initiative de sainte Julienne de Cornillon et d’Éve de Saint-Martin. Il est donc assez logique d’y trouver une chapelle dédiée au Saint-Sacrement. Richement réaménagée entre 1684 et 1746, elle comptait de nombreux ornements dont quatorze médaillons en marbre réalisés par Jean Del Cour (1631-1707), huit peintures et un retable réalisés par Engebert Fisen (1655-1733).
Bien que victime, en 1870, d’une restauration zélée visant à lui donner un caractère gothique, la chapelle a conservé les médaillons de Del Cour. Quant aux différentes œuvres de Fisen, elles ont été disséminées dans la collégiale.
Mobilier du XVIIIe siècle, calvaire du XVIe siècle, statues des XVIe, XVIIe, et XVIIIe siècles, vitraux des XVIe, XIXe et XXe siècles, peintures des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, voûte en étoile du XVIe siècle, et monuments funéraires des XIVe, XVIe, XVIIe et XVIIe siècles, dont le mausolée en marbre noir de Conrad de Gavre († 1602).