Envie d'en savoir plus ?
Fondée sous l’épiscopat du prince-évêque Baldéric II en 1015, la collégiale Saint-Barthélemy fut complètement reconstruite en grès houiller entre le XIe et le XIIe siècle. Comme en témoignent les bandes lombardes et les frises, peintes lors de la dernière restauration, elle a conservé le style roman qui lui fut conféré à cette époque. Avec, notamment, ses tours, similaires à celles d’ églises édifiées sur le Rhin, elle constitue un précieux témoignage de la proximité culturelle qui existait alors entre Liège et le Saint-Empire.
C’est au XVIIIe siècle que fut érigé le portique monumental, aujourd’hui bouché, et que les bas-côtés furent ajoutés. L’intérieur, marqué par des éléments de style rocaille, fut également réaménagé durant ce siècle. Transformée en magasin pour l’armée française durant la Révolution, l’église devint paroissiale sous le Consulat. À partir de 1803, elle recueillit les célèbres fonts baptismaux provenant de l'église Notre-Dame-aux-Fonts qui assurent depuis sa renommée.
Même si aujourd’hui ils sont connus sous le nom de Saint-Barthélemy, ces fonts proviennent de l’église Notre-Dame-aux-Fonts. Véritable baptistère de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert à laquelle elle était accolée, cette église n’a pas survécu à la destruction de la cathédrale. Réinstallés à Saint-Barthélemy après le Concordat, ces fonts sont devenus un incontournable du patrimoine liégeois. Cette œuvre en laiton, alliage composé majoritairement de cuivre et de zinc, fut réalisée en une seule coulée selon la technique de la cire perdue au début du XIIe siècle.
Par la qualité des bas-reliefs et la perfection de la composition, ils constituent une œuvre unique, classée parmi les sept merveilles de Belgique. Les bas-reliefs évoquent la prédication de saint Jean-Baptiste, saint Jean-Baptiste baptisant deux jeunes personnes, le baptême du Christ, le baptême de Corneille et le baptême de Craton. Enfin, le socle de la cuve est décoré par des bœufs qui pourraient être une référence aux disciples du Christ.
Sculptures des XIIIe, XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, mobilier du XVIIIe siècle, peintures des XVIIe et XVIIIe siècles dont L’exaltation de la sainte Croix de Bertholet Flémal (1614-1675), chandelier pascal de l’acteur Jean Marais (1913-1998), orgue de 1852, tribunes romanes du XIIe siècle et monuments funéraires des XIe, XIIIe, XIVe, XVIe et XVIIIe siècles, dont celui de Godescalc de Morialmé (XIe et XIVe siècles).